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L'ECHAPPEMENT DU PAYSAGE
(Bonjour Monsieur Jeanneret)

2023-2024

Les cueilleurs d'histoires, Hervé Dez, Pablo Fernandez

Résidence TRTC, DRAC Normandie à Saint-Nicolas D'ALIERMONT (76) avec le musée de l'Horlogerie.

Carnet de travail

Carnet de travail

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AUTOUR
DE LA
RESIDENCE

EXPOSITIONS
Travail en cours

21.06> 31.08.2023

Exposition du carnet de travail au Musée de l'Horlogerie de Saint-Nicolas d'Aliermont

18.05 > 27.07.2024

Inauguration le 18 mai à 17h30.

ATELIERS

17.04 > 21.04.23

Avec le centre d'animation pour les ado, se photographier dans la ville.

Atelier photo argentique.

18.05.2024

Atelier sténopé avec les habitants.

Bonjour Monsieur Jeanneret*

 

Il y a déjà plus de 20 ans Paul Virilio s’interrogeait sur la fin de la géographie. Il est vrai qu’avec l’évolution des nouvelles technologies de la communication et de l’information nous avons  assisté à une implosion de l’espace en faveur du temps. Ces changements fondamentaux ont fragilisé la relation entre les corps des habitants et les corps des villes, l’urbanisme.

 

Territoires affectifs

Pour arriver à Saint-Nicolas d’Aliermont, 3719 habitants, si l’on vient de Dampierre il faut prendre la rue des Canadiens et non par celle des Horlogers ou de l’Industrie. C’est sans doute une erreur commise dans l’ivresse de la libération. Lorsque les Canadiens sont passés par la grande rue, les horlogers étaient là depuis longtemps, entre le bout d’Amont et le bout d’Aval, la rue Edouard Cannevel, la rue Robert Lefranc. Est-ce la longue rue principale qui structure le territoire ou est-ce l’industrie horlogère ?

Rue de l’échappement à cylindre, rue du quantième perpétuel, rue de l’ébauche celle du fraisage, de la rectifieuse, devrait-on lire sur les panneaux. Allée Vaucanson les maisons des employés sont rangées respectueusement à distance égale de chaque côté de la rue, pour laisser voir tout au bout, un palais du travail fatigué. Le son sourd d’une presse cogne là-bas, ou bien est-ce celui d’une grosse caisse ?

Espaces

En 1917, Charles-Edouard Jeanneret qui prendra le nom de Le Corbusier 3 ans plus tard, quitte définitivement sa ville natale de la Chaux-de-Fonds en Suisse. La même année, Robert Duverdrey, dirigeant des usines horlogères Bayard à Saint-Nicolas-d’Aliermont en Seine-Inférieure (Seine-Maritime), lui confie un projet de cité ouvrière. Il ne sera réalisé que 2 logements, une maison jumelle de type C. Depuis, l’usine s’est évanouie et les maisons sont toujours là.

Parti de la Chaux-de-Fonds, sur le faux prétexte d’une commande farfelue, Pablo a emprunté sans en être sûr, le chemin que Charles-Edouard aurait pu faire jusqu’à Saint-Nicolas. Sur ce chemin où parfois le fer à disparu, les horaires des correspondances lui ont joué des tours. Cette flânerie photographique u-chronique lui a permis de faire une collecte des éléments contemporains de paysage et d’urbanisme sur un trajet entre 2 villes horlogères très différentes.

Lieux

Sur place, à partir des témoignages des habitants et des archives dûment inventoriées au Musée de l’horlogerie, des territoires affectifs, des histoires de lieux et des lieux d’histoire ont émergé par l’intermédiaire de Karine Chevallier. Ces histoires recomposées ont été transmises à Hervé Dez. Ces mots et ces images cornées et estompées sont devenue le cadre de ses déambulations pour photographier la ville et ses alentours.

Pablo Fernandez, lui,  a photographié les moments de répétition et de vie commune des musiciens comme un lien réel et actuel des habitants avec la commune et le patrimoine industriel.

*Bonjour Monsieur Courbet, initialement intitulé La Rencontre, est un tableau peint en 1854 par Gustave Courbet. Il met en scène l’artiste rencontrant son mécène Alfred Bruyas sur le chemin vers Montpellier, avec son valet et son chien.

Direction artistique

Tulipe Mobile

Soutiens

La DRAC Normandie, le Conseil Départemental de la Seine-Maritime, la Caisse des dépôts, la mairie de Saint-Nicolas d'Aliermont

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