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LA CARTE DU CIEL

2020

Eric Facon

Résidence de création et de recherche au centre des Fours-à-Chaux

dispositif du Conseil Départemental de la Manche

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AUTOUR
DE LA
RESIDENCE

EXPOSITION

03.10 > 18.10.2020

Agon-Coutainville

espace culturel A.Fournier

ATELIER et MEDIATIONS

10.10.2020

Agon-Coutainville

espace culturel A.Fournier

L’extension de la famille dans l’espace, ou comment les ramifications des liens familiaux interrogent les identités individuelles et collectives par rapport à la distance qui les séparent dans l’espace et le temps.

***

Prenez un couple de personnes ayant l’âge d’avoir des petits- enfants, et même encore leurs parents. A la manière d’un généalogiste, élaborez une représentation de liens filiaux, cependant, à la place des noms utilisez la photographie et laissez faire l’idée de ressemblance.

Mettez en place un protocole de prise de vue ritualisé à la chambre 4 x 5 pouces pour les membres de la famille vivant sur le territoire d’origine du couple de départ et demandez à ceux qui n’y habitent pas ou plus (et donc qui ne peuvent pas participer à la prise de vue « ritualiée » à la chambre) de faire leur auto-portrait (selfie) avec leur téléphone et de l’envoyer par voix électronique. Collectez des photos des « anciens » tirées de l’album familiale, s’il existe.

Avec l’ensemble des images, créez une constellation visuelle en jouant sur les ressemblances, les liens familiaux ou conjugaux, les rapports de taille, les rapports de l’image argentine et celle numérique, des jeux de formes, de lumière, de matière, de couleur et de tonalité. Vous pouvez y mentionner des noms de lieux où ont été prises les photos : Nanteuil-le-Haudouin dans l’Oise, Santiago au Chili, Berlin en Allemagne, etc.

Cela donne une représentation visuelle de l’espace et du temps familial, qui évoque à la fois la distance et la proximité, le présent, le passé et le futur, une sorte de carte du ciel où l’on distingue des constellations, des lignes, des points lumineux et des zones de matières noires.

Voici donc l’expérience que j’ai commencé à mener autour de ma propre famille et que je souhaite prolonger et approfondir au cours de la résidence à Regnéville-sur-Mer, en rencontrant et photographiant quelques familles installées depuis plusieurs génération sur le territoire autour du Havre de Regnéville-sur-Mer, qui comprend les communes de Agon- Coutainville, Hauteville-sur-Mer, Blainville-sur-Mer, Heugueville-sur-Sienne, Tourville-sur-Sienne.

Au-delà de la question des liens familiaux, des question identitaires par rapport à un territoire, je souhaite également expérimenter les rapports entre une certaine pratique de la photographie traditionnelle (la chambre 4 x 5 pouces avec des plans films en noir et blanc) et une autre récente, celle de l’image instantanée et « hyper » accessible obtenue avec son smartphone. En opérant des aller-retour constant entre les deux formes.

Médiation : Tout au long de la résidence et au fur et à mesure des prises du vues, je prévois de présenter sous la forme de rencontres informelles, tout d’abord le principe et le but de mes recherches plus haut énoncées, puis l’avancement du travail, les prises de vues, les étapes intermédiaires (le matériel visuel obtenu, la sélection des images, l’élaboration des panneaux - voir dossier artistique - les principes visuels que je mets en place pour cela, etc) jusqu’à une première proposition de résultat.

Le partage : L’idée conductrice qui me guide pour ce travail (comme tous les autres projets que j’ai pu mener) est la suivante, si la photographie est une chose profonde et sérieuse, il faut qu’elle reste imprévisible, intéressante, belle et ludique en gardant une certaine spontanéité nécessaire à la créativité artistique, pour pouvoir la partager avec le public. Un peu à la manière des musiciens de Jazz qui maîtrisent les éléments de langage de la musique et qui ensuite la pratiquent librement lors d’improvisations en concert.

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Juillet 2019, Eric FACON

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