ARNO BRIGNON
De son expérience d’éducateur, Arno Brignon (1976), conserve un appétit pour les travaux construits de manière collaborative. À Aussillon, il travaille dans une cité en réhabilitation et investit un appartement où la pratique du portrait devient un des endroits où recréer, avec les habitants, la mémoire des lieux. À Valparaiso, il a recourt au procédé du calotype, incarnation de l’altération du souvenir et de la disparition du lien social. Graduellement, le photographe se dirige vers un onirisme assumé, embrassant le hasard, cherchant l’accident. Récemment, c’est avec sa famille qu’il part en voyage aux États-Unis pour un road trip (Us, 2018-2022) où la photographie tient lieu de liant, tant avec des inconnus croisés sur le chemin qu’avec les membres de sa famille. Son usage de films argentiques périmés, produits d’une industrie passée, confie son acte photographique à l’érosion de la pellicule, laissant place à l’œuvre du temps.
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